Un concept ? La « high energy » : le combo rennais réussit à sonner mélodique, tout en balançant la purée. La scène est son point fort et ça se sait vite. Les « nouilles » sont programmées de nouveau aux Trans en 2009, « font » les Eurockéennes la même année, s’exportent à l’étranger (Russie, République tchèque). Mais calent au niveau discographique : seulement deux EP en cinq ans d’existence, le groupe semble se chercher en même temps que le line-up change. Après une période pudiquement qualifiée de « calme relatif », c’est le réveil en 2012, avec la sortie d’un premier album,  « Tu dormiras seule ce soir », onze titres chantés en français et en anglais. Leur rock garage ne révolutionne rien ? Il n’en a certainement pas la prétention. The Wankin’ Noodles reprennent des chemins balisés (et peine à se défaire de l’influence de The Hives) et, comme les autres formations locales que ses musiciens fréquentent –The Popopopops, Manceau, Success-, cherchent à pondre des tubes. Ils ne sont pas encore venus, il faudra attendre la livraison d’un deuxième album, dans les tuyaux au moment où nous écrivons ces lignes, pour voir si la formule n’est pas déjà périmée. Reste un indéniable capital de sympathie, les Noodles faisant preuve d’une vraie capacité d’autodérision et d’une anglophilie qui caractérise depuis trois décennies la scène rennaise. 

Extrait RoK II / Les éditions de Juillet / Ecrit par Franck Darcel